mardi 23 septembre 2008

Débora tout terrain!



L'interview suivant se passe entre Fleurier, dans le nouvel appartement de Débora, et le train où nous avons voyagé ensemble...

Qui es-tu ? Que fais-tu ?

C'est difficile de le dire vraiment. On ne sait jamais qui on est véritablement. Mais paraît-il que lorsque l’on est enfant, nos facettes de personnalité se révèlent les plus justes, pas encore influencées par l’extérieur ou par notre parcours de vie.
Alors, je me souviens qu’avant l’âge de cinq ans, j’étais une petite fille sensible qui rêvait de devenir noire ! Pour soutenir l’injustice en général, mais surtout raciale. J’avais du entendre ou voir quelque chose sur ce sujet qui m’avait fait mal au cœur. Je voulais me battre avec eux. Oui, je me rappelle que chaque soir, j’avais une pensée pour ceux qu’on n’entends pas. J’ai un côté dévoué aux autres, j’essaie d’être généreuse. Et c’est vrai, que l’humanitaire reste un projet concret pour un prochain voyage certain.

Une autre qualité d’enfant, j’étais silencieuse ! Je le suis toujours un peu, je parle parce que l’on est obligé, mais je pourrais bien souvent ne pas le faire !

Je suis un rêveuse à propos de l’audace que j’aimerai avoir, tout ce que je pourrai réaliser avec un peu plus de courage ! Des rêves réels… ça viendra !

Je suis très rarement de mauvaise humeur !

Puis, j’aime vivre dehors. L’année prochaine, je pars en Nouvelle-Zealand et je cherche une place dans un ranch. J’ai grandi avec des animaux, entre autres avec des chevaux, je veux être un moment «sur le terrain» tout simplement!

Pour finir, les termes « amour, liberté, rage, sauvage et foi » me caractérisent. Pas encore tatouer sur la peau par manque d’audace !










Comment définirais-tu ton style ?

Assez simple, sans chichis ! J’aime me réveiller le matin et enfiler des vêtements sans devoir trop réfléchir. Je regarde quand même que cela s’accorde !
C’est un peu une ambiance de festival, où l’on est décontracte, pratique et à l’aise ! Comme à Paléo, durant mes vacances de cet été, tout le monde est décoiffé et c’est normal !
Peut-être que je suis une grunge dans l’âme !
Mon style n'est pas classique même si j’ai beaucoup de basique, comme mes jeans, plutôt larges s’il vous plaît ! Dont mes deux préférés, usés jusqu’à la moelle, ils font partis de moi ! Je déteste ceux qui sont vieillis artificiellement.
Comme bijoux, je porte des boucles d’oreille de temps en temps.

Je mets souvent des foulards, autour du cou ou dans les cheveux.
Je veux me faire des dreads ! Ce n’est pas pour appartenir à un style, j’ai horreur du reggae et de ce qui va avec, mais je trouve que ça donne directement un air décontracté.









Quelles sont tes influences, tes inspirations ou tes icônes ?

Les livres que je lis et qui me correspondent.
Les festivals, comme je l’ai dit précédemment, où tout le monde s’habille librement.
La musique aussi. J’ai des phases, cela dépend, si j’écoute beaucoup de hip-hop, je vais prendre directement le style vestimentaire approprié, mes habits vont s’élargir ! Ou si c’est une période de musique tzigane, je sors mon foulard et deviens plus féminine !

Par exemple, ma façon de nouer mon foulard sur mes cheveux, j’ai pris « la technique » à Keny Arkana ! J’aime son style, mais il est trop « banlieue » pour moi !

Je trouve aussi cool le look un peu cliché des voyageurs, sacs à dos, vieux jeans, vieilles baskets, dreadlocks…

Puis, l’automne m’inspire car c’est la meilleure saison pour m’habiller. Pas besoin de trop de couches, douillet quand même, je mets des écharpes, j’aime les couleurs automnales, les pulls en laine…

La forêt également, la nature en générale, les matières naturelles, coton, laine… Je suis toujours prête pour une balade sur quelques chemins pédestres boisés !
Et, je n’ai pas trop d’icône, sauf les passants. J’observe les gens dans les gares et je dit : whaou !!









Ta pièce ou tes pièces fétiches ?

Mon foulard pour les cheveux.
Ma guitare, maintenant je la prends moins avec moi, mais avant elle ne me quittait pas, surtout en voyage.
Mon jeans préféré, usé, usé, usé…
Une culotte rose à petits pois que je ne jetterais jamais !
Et trois petits hauts qui ont plus d’importance que mes autres vêtements. Sinon, je ne suis pas trop attachée à mes habits.









Tes bonnes adresses par ici ?

"La grotte des maisonnettes" qui se trouve dans la forêt de Buttes. Quand, j’y vais, je me sens retiré de tout, j’y suis trop bien et c’est très beau. Depuis que je suis petite, je connais cet endroit et à chaque fois j'y fais un feu, c’est un rituel, ça me démange sinon. J’y passe vraiment du bon temps. à écouter le silence ou jouer de la guitare. Je n’y ai jamais croisé personne, c’est ça que j’aime, ce lieu sauvage m’inspire.
"Le café de La Raisse" situé pas loin de Fleurier, totalement rustique dans une veille maison, c’est un endroit magnifique. On suit une allée d’arbres pour y arriver à pieds ou en vélo. J’y mange la fondue chinoise ou une délicieuse soupe. J’apprécie son étangs, ses chevaux et son pont en bois. C’est encore un endroit de mon enfance !

Le village de Môtiers, j’adore m’y promener. Il a un charme certain et je profite quand j’y suis de m’arrêter aux "Six communes", légendaire restaurant dans un tout autant légendaire bâtiment connu pour ses arcs en pierre. Le service est niquel et les patrons chaleureux. Bons vins et desserts succulents à recommander !

" Le Chasseron", en passant par la Robella, il faut y aller à pied (ou en télésiège) pour apprécier la vue impressionnante. Personnellement, j’y vais avec une amie, on reste dormir douillettement là-haut et ça requinque !









Qui est la prochaine ou le prochain ?

Mélanie.

jeudi 4 septembre 2008

Anne n’a pas que la crinière du lion !



C’est du côté de La Neuveville que nous continuons notre périple ! Anne nous accueille chez elle, sa fille dans les parages et ambiance «bazar» assurée …

Qui es-tu ? Que fais-tu ?

C’est la question que je me pose continuellement. Ma réponse peut montrer directement ce que je suis, qui je suis. Une question superficielle attend une réponse superficielle. Donc, je vais y répondre plus en profondeur.
Il y a plusieurs choses, je cherche les trésors cachés, tous domaines confondus. J’essaye de voir et de découvrir le ou les potentiels chez les gens, dans les objets ou encore dans des lieux… J’aimerai être comme un enfant, j’aime leurs attitudes sans peurs, sans gêne… leurs facilité à déborder… leurs joies, leur innocence… même si je sais que c’est dans mon identité, « j’y travaille » tous les jours ! Je me sens aussi un peu princesse, aimée, belle, intense, pure, sacrée… d’un autre royaume…
Pour le côté pratique, j’adore créer des habits, des objets d’art et de décoration. Je crée aussi dans ma cuisine, j'aimerai mieux connaître le milieu des grands chefs!
Je fais de la peinture sur de grandes toiles, principalement à l’huile et à l’aquarelle.

Je visite beaucoup de brocantes, j’achête de petits objets, j’en ai pleins mon atelier ! Les portes-monnaies partiront en cadeaux, les sacs continueront « ma collection », les boites remplis de boutons s'empilent, de délicats ronds de métal se rajoutent à droite et à gauche, quantités de babioles à bricoler s'amassent et attendent sagement leurs futurs emplois. J’aime embellir les objets utiles, comme rendre belle une vieille chaise. J’ai des idées à foison…













Comment définirais-tu ton style ?

Mélangé, semi-bohème et semi-princesse, si on peut dire cela comme ça. J’aime être vêtue de soie ou de satin. J’affectionne les habits de marque, même si j’en ai peu, ils sont toujours travaillé dans les détails, je regarde les défilés et j’observe beaucoup, les vêtements, les coiffures… Cela reste un monde de rêve…
Le style des années 30’ me correspond également. Tout dépend des saisons, de moi-même, je peux avoir des phases très recherchés ou être plus simple, mais jamais surchargé.
Ma personnalité se révèle aussi quand je mets des marcels d’homme, des bottes ou des casquettes, j’y suis à l’aise et il y a quelque chose de fort dans ces éléments, de « guerrier » même qui me sied parfaitement.

Mes couleurs pour m’habiller sont le violet, le bleu, le blanc, le noir… les couleurs froides et essentiellement uni.

Pour résumé, j’apprécie la simplicité recherchée!









Quelles sont tes influences, tes inspirations ou tes icônes ?

Tout. En commençant par la musique, les chants de femmes avec la force des percussions derrière par exemple. Ces voix qui prennent aux tripes, volontaires, fières, dignes, imposantes… comme Dulce Pontes, Cesaria Evora… Cette musique réveille ce que j’ai envie de dire et de faire un avec elle.
Les paysages m’inspirent, surtout les teintes d’avant les orages, quand la tempête se prépare… et les couleurs que j’aime aussi, celles qui créent des ambiances.

Je n’ai pas tellement d’icône, mais « les stars » qui sortent acheter leurs baguettes de pain en habits « plus décontractés » que sur « les marches rouges » me fascinent !






Ta pièce ou tes pièces fétiches ?


Mon marcel bleu ciel, ma casquette, mes boucles d’oreille tzigane, un espèce de training mais tellement classe…
Mes jeans, même si je n’en mets pas souvent et que je n’ai pas encore trouvé la paire parfaite !

Des bottes que je porte par dessus des pantalons, quelque chose qui fait un peu cow-boy, à la garçon manqué pas péjoratif !
Dans le fond c’est comme la musique que j’écoute, j’aime les éléments forts, je suis comme un lion au-dedans…

Et des hauts foncés où je noue des rubans à la taille ou façon empire, sans oublier mes sacs.








Tes bonnes adresses par ici ?

A La Neuveville, il y a "Le Rousseau", hôtel-restaurant au bord du lac, chaque fois que j’y suis allée c‘était impressionnant pour le palais.
"Le bric-à-brac" de Buttes, immense entrepôt dans lequel je farfouille inlassablement à la recherche d’objet coup de cœur. J’arrive à les imaginer transformés et embellis. Je trouve aussi du matériel pour mes sculptures, des pièces de métal rouillé, j’adore les couleur de la rouille !
Et même si il n’existe pas en vrai, "le café" dans le film « Rencontre avec Joe Black » m’aurait sûrement beaucoup plu!










Qui est la prochaine ou le prochain ?

Débora.