lundi 23 février 2009

Nathanaël la force tranquille!



Nous retournons dans une maison déjà connue à La Neuveville, chez Nathanaël où nous passons une douce journée, entouré par sa famille aux mille attentions à notre égard.

Qui es-tu ? Que fais-tu ?

Je suis Nathanaël, enfant de Dieu. Il nous adopte pour participer à sa gloire, ses plans, son amour. C’est par grâce et une grâce d’y croire, de l’accepter et de le vivre.
C’est ce que je sens que je suis en premier. Je suis également le mari de Anne et le papa d’une petite fille, Yona.
Je travaille à ce que j’ai entre les mains au moment présent. Je développe un projet de bijouterie, avec ma marque, ma boutique-atelier et un partage avec d’autres artistes.
J’élabore et je me concentre sur des objets pour les hommes. L’identité masculine m’intéresse grandement, l’identité même plus que l’esthétique.
Je me perçois aussi comme un aventurier-voyageur, plus résident du ciel que citoyen suisse. Anticonformiste aux pensées du monde, je suis un homme de foi. J’espère au-delà de ce que je vois.
Je vais de l’avant. Je travaille de mon mieux. Je sais ce que je veux.








Comment définirais-tu ton style ?

Je n’ai pas de style particulier appartenant à un courant précis.
Je suis assez masculin, j’aime l’habillement « cow-boy » et « punk ».
Les chemises à carreaux et les jeans troués me définissent assez bien.
J’ai un côté très urbain et grisâtre mais j’aime être au naturel, brute sans fioritures .
Les années 80’ me plaisent, c’est l’année de ma naissance, ce sont surtout les vestes qui me plaisent. Je fais les brocantes pour en trouver.
Mes couleurs sont le vert kaki, toutes les nuances de gris et le bleu marine.
Je déteste être la mode, mais je réalise après coup que je le suis ! Je déteste le genre sportif ou trop moderne. Je me sens mal quand je suis justement à la mode. Je veux me sentir moi-même, ne pas être quelqu’un d’autre avec les vêtements. Si, j’ai l’impression d’en faire trop avec les habits et que les gens me perçoivent « autre », cela crée un déséquilibre.
Mais il m’arrive, pour honorer quelqu’un ou un événement, de bien m’habiller.
La vérité est bien souvent dans le vêtement. Un exemple, les punks, ils ne sont pas hypocrites, leurs habits montrent leurs rébellion.
J’accorde vraiment de l’importance à être habiller humblement, c’est-à-dire de ne pas mentir par mon habillement. Les styles peuvent changer par apport aux environnements, ou aux gens, mais je garde toujours en tête naturellement d'être un "livre ouvert" et non, fermé....
Je rafistole mes vêtements, j’y mets des touches personnelles comme des tacons à l’image de l’Argentine, souvenir d’un voyage ou un aigle, pour sa valeur symbolique.
Je n’aime plus aller faire les courses pour les habits...ça doit être l'âge !
Quand je reçois un habit, je peux m’y attacher.
J’ai l’impression de ne pas être difficile en matière d’habillement et pourtant !








Quelles sont tes influences, tes inspirations ou tes icônes ?

Il me semble que je n’ai pas d’influence de personnes que je ne connais pas. Mais par contre, dans mon entourage, il y a deux-trois personnes auxquels j’apprécie le style. À qui j’aimerais ressembler. Ils sont comme des idéaux vestimentaires ! Comme Alain (voir le mois d’octobre), même si je ne vais pas l’imiter, ses chemises et ses chaussures ont du style !
Il y a aussi les idées de Anne (voir le mois de septembre) qui sont bienvenues ! Elle m’a conseillé pour des t-shirts, de couper les manches au niveau des épaules, et c’est vrai que c’est plus beau ! Cela me va bien et je n'y aurait pas penser!
Plus personnellement et symboliquement, je crois à la robe de justice, invisible à nos yeux mais tellement importante.






Ta pièce ou tes pièces fétiches ?

Mes vestes des années 80’, dont celle que je porte retournée. J’aime beaucoup les vestes rouges vifs.
Mes sacs, que j’ai glaner durant ma vie, dans des brocantes, Anne m’en trouve aussi.
J’aime trop les grosse ceintures en cuir simple. J’affectionne également une chemise violette.
Et pour ce qui est des chaussures, je déteste de ne pas être bien dans « mes pompes », il faut qu'elles aient un plus, du style quoi !!
Dernière chose, j’apprécie énormément les jeans « Levis » et les pantalons « G-star » que je trouve à 20.- ou 40.- aux soldes américaines à « Bijoux » !!!







Tes bonnes adresses par ici ?

La première adresse que je conseillerais à tout le monde, c'est le lieu très saint ! Quand on se confie à Dieu et en Dieu. C'est partout, gratuit et on a tout ce qu'on veut. On peut connaître Dieu face à face et être changé de gloire en gloire....

Sinon, « Chez Guisto » à Studen, c’est une petite épicerie italienne avec des produits importés de Lecce. Guisto fait les meilleurs sandwichs au monde, et pendant qu'il est entrain de les préparer, tu peux boire un café, faire les courses....ça change de la « Migros » !

« L'hôtel Jean-Jacques Rousseau » à La Neuveville. Au bar, c’est ambiance lounge, on y est tranquille, vraiment tranquille.....





Qui est la prochaine ou le prochain ?

Franz.

mercredi 7 janvier 2009

Antonia rêve en technicolor !



Nous restons encore à Bienne pour ce rendez-vous avec Antonia. Dans une jolie rue typiquement suisse-allemande, nous la suivons jusqu’à sa résidence secondaire, en l'occurence chez son amoureux !








Qui es-tu ? Que fais-tu ?

Née ailleurs (en Roumanie), je vis par-ci et par-là… Je suis quelqu’un qui va et qui vient, j’ai beaucoup déménagé… A force, je m’attache moins facilement au matériel, au confort, aux maisons… sauf aux gens ! J’aime les observer, les écouter, les aider... Je me lie à eux pour les prendre avec !
Je suis donc devenue en quelque sorte « nomade » dans ma tête, j’ai besoin que ça bouge, de changer de vue… Je m’ennuie assez vite, il y a tellement de choses a voir et à faire. Je persévère seulement dans les choses qui me tiennent vraiment à cœur. Sinon, je touche à un tas de trucs et je passe plus loin.
J’aimerai vivre au pays imaginaire, pouvoir voler, disparaître dans le ciel, être un enfant, rire éternellement… Un peu comme
Peter Pan ! Il y a dans ce personnage quelque chose qui me touche énormément, surtout le fait de ne jamais aller dans la dimension « adulte ». Ceux-ci quelque fois perdent leur curiosité naturelle et c’est bien dommage !











Je ne fais pas encore vraiment « quelque chose » dans la vie, j’essaie de me construire, de trouver ma voie…
Mon plus grand désir est de voyager, de m’évader, de contempler, de rencontrer de nouvelles personnes… Je veux vivre pour les autres.

Là,
concrètement je suis à L’Uni, en histoire de l’art, j’aime ce domaine super intéressant mais j’ai seulement six heures de cours par semaine ! Pour étoffer et approfondir mes connaissances, j’ai rajouté des cours pratiques à l’Académie de Meuron. L’année prochaine, je pense aller dans une école en arts visuels, peut-être à Berne !
J’aime travailler avec mes mains, bricoler, sculpter, créer… Les matériaux me fascinent ! Quelqu’un m’a dit une fois : « travaille avec le matériel et il te guidera… ».
A chaque fois que j’élabore un projet (installation, sculpture…), c’est le début d’un voyage ! Ce
qu’il y a de merveilleux lorsque l’on travaille avec passion, c’est la profondeur « spirituelle » que l’on peut atteindre ! Notre âme, nos sensations, nos sentiments se révèlent au travers de ce que l’on crée. Ce que j’apprécie le plus quand je « bricole », ce n’est pas de voir le résultat final, mais le temps passé à le créer. Tout le chemin pour y arriver. C’est comme si j’étais absente, je pars à l’aventure dans mon esprit pour découvrir, sentir, voir, toucher…
Sinon, mon shopping c’est les brocantes ! Je ne cherche rien, je trouve ! Je ramène souvent, ici chez mon copain, des objets que je trouve beaux. Un
bougeoir sculpté en métal usé, une si jolie râpe à fromage, un plateau 60', un long vase, une boite en fer blanc… ont déjà trouvés leur place ! J’ai grand plaisir à fouiller ! Il m’arrive de pouvoir explorer le grenier de mes grands-parents ou d’autres personnes, et d’en ressortir avec des perles d’objets ! Parmi tant d’autres, il y a ; une vieille malle, un « rikiki » globe terrestre, un minus nain de jardin, une vieille radio, la toute première cuvée de « Converse » portée par mon grand-père (j’en ai recyclé une en cache-pot !), une séduisant cadre doré, un pick-up portable, de multiples paires de lunettes etc…
Mon
péché mignon reste les vieilles radios ! Mais, les objets ayant appartenu aux gens que j’aime ou aux gens qui me sont proches restent mes préférés ! Je les garde souvent car mes amis sont mon trésor !










Comment définirais-tu ton style ?

Je n’ai pas de style particulier, je mets ce qui me plaît. J’aime être confortable. Je ne suis pas trop coquette. Je n’aime pas trop ce qui est trop moulant. Et je porte souvent du « L », c’est dû aux soldes, étant donné que bien souvent il ne reste que cette taille ! Comme quasi tous mes pantalons.
J’aime beaucoup les couleurs ! Particulièrement le jaune, le rouge et le vert ! Sur moi, c’est minimum trois couleurs !
Je combine les superpositions de couleurs et de couches selon les jours, puis je jette juste un regard global sur l’ensemble pour voir que c’est ok !
L’élément auquel je fais le moins attention est mes chaussures ! Quand j’aime une paire, je la mets jusqu’au bout !

Je porte de moins en moins de bijou, de petites boucles d’oreille ou des bagues. Je fais mes propres bagues. J’apprécie énormément les bijoux en bois.

Ma tenue idéale se compose de jeans et d’un pull ou d’une robe accompagnée d’un leggings !







Quelles sont tes influences, tes inspirations ou tes icônes ?

Je pense que j’ai un style assez contemporain mais j’affectionne les vêtements des époques de 1920 à 1970 environ. Par exemple, pour les années hippies, j’aime les couleurs ! En été, je porte pas mal de matière naturelle comme le lin, le plus léger possible, amples et en superpositions. Je marche pieds nus aussi. La façon dont les gitans s’habillent me fascinent aussi, ce désaccord si bien arrangé ! Un mélange avec les pirates aussi j'imagine…
Dans les années 1920, se sont leurs robes que j’apprécie le plus et pour les années 1970, je trouve les coupes de cheveux très stylés !
L’été passé, j’ai travaillé avec
Liviu Mocan, un sculpteur roumain et j’ai appris une certaine forme de liberté. Il me disait ; «avec les matériaux, il faut rentrer dedans ! » Qu’il est important de savoir de quoi est fait l’intérieur. Que l’aspect extérieur importe moins que ce que je suis vraiment, au dedans de moi.










Ta pièce ou tes pièces fétiches ?

Les lunettes, dont celle de ma maman, les premières qu’elle a acheté en Suisse, des Karl Lagerfeld qui valait une fortune !
Des bottes qui se retroussent, trouvées dans la nouvelle maison dans laquelle on vient d’emménager.

La bague de ma grand-maman, celles en bois aussi, sans oublier toutes celles que je fais en alu.
Mes sacs à main, j’en ai un rouge, un jaune, des petits… et la maman de mon copain m’en a fait un en tissu!
Tous mes colliers !

Une paire de vieilles «Converse» déchirées en
velours côtelé gris-bleu sans lacet.
Un
sarrouel que j’ai trouvé dans un stand dehors à Neuchâtel.
Une petite robe que j’ai acheté chez «
Fizzen » à Berne, elle est noire avec des motifs d’inspiration chinoise sur le bas.
J’aime aussi des vêtements que des gens ont créé, comme mon pull et ma liquette de « Solange la Frange» !
Et mon t-shirt «
Gloryland » qu’une amie m’a fait.










Tes bonnes adresses par ici ?

Le village de « Ligerz », au bord du lac de Bienne. C’est tout de la vieille ville, vraiment un petit paradis en été !Il y a même des palmiers dans les jardins des habitants, beaucoup de vigne avec une église en plein milieu de celles-ci ! Quand je prends le train régional, je m’arrête pour aller m’y promener, j’ai l’impression d’être en vacances, loin d’ici. Il y a de petits ponts en bois qui relient les maisons, c’est vraiment un petit village exquis !
« Fizzen » la boutique de second hand cher et branché ! Il y en a un à Berne, à Bâle et peut-être à Lausanne. Tous leurs fringues sont recherchés, donc assez cher ! Mais vu que je préfère acheté un coup de cœur, même un peu couteux que dix petits choses, cela me va parfaitement !
« Essor » c’est une
boutique-atelier de bijoux ici à Bienne où les artisans travaillent directement sur place. On peut les voir ! Leurs bijoux sont tellement beaux et généralement uniques. Certains utilisent du bois ou des perles comme j’aime ! La présentation de leurs vitrines est également un délice aux yeux !
«
Alabama » aussi ici à Bienne, un magasin de vêtements et d’objets décalés. J’y ai acheté des moules à glaçons rigolos et une jaquette en grosse laine doublée d’un tissu zébré.
« Le bleu Café » à
Neuchâtel, endroit incontournable pour tous les étudiants. J’y aime sa déco surchargée et son grand choix de sandwichs fait-maison, dont le Farritas !
« La Rotonde » à
Bienne, comme Jemima (voir l’interview précédent!), je confirme les salades parfaites !
« Le Chauffage Compris » à
Neuchâtel, un sympathique café au fond de la rue des Moulins, j’y vais boire un verre quelque fois avec des amis. On se pose tranquillement à l’étage, là où il y a le plus de place !
«
Regenov », la brocante de Tramelan où il y a de tout pour pas cher ! Mon service à thé en porcelaine vient de là-bas !







Qui est la prochaine ou le prochain ?

Nathanaël.